Il est bien connu que les acquisitions réussissent rarement. Moins pourquoi elles ratent. Une observation :
- Plusieurs unités fusionnent. Dégradation nette de marges. Pourquoi ? On découvre qu’avant les « meilleurs employés » aidaient les « moins bons ». Maintenant, ce n’est plus possible. Parallèlement, le mode de management de tous les niveaux hiérarchiques, paternaliste ?, s’épuise. Les contremaîtres n’arrivent plus à suivre des équipes qui ont grandi. Faute d’encadrement suffisant, elles font des erreurs que l’on découvre par hasard. Elles sont inconcevables : les fondamentaux du métier ne sont plus respectés.
- Les centres d’appels, pour les mêmes raisons, fonctionnent en dépit du bon sens. Mais faire évoluer un centre d’appel est un métier. Les managers d’unités n’y sont pas préparés. D’une manière générale la fusion les met devant un nombre étonnant de questions qui demandent des compétences qu’ils n’ont pas.
Résumé : l’entreprise tend à perdre le mode d’emploi de ses processus vitaux. L’acquisition est torpillée par ces disparitions.
Compléments :
- Étrangement, ces dysfonctionnements ont des raisons infimes – apparemment ridicules. Ils peuvent se corriger par des « petits trucs » et être identifiés par des tableaux de bord. Avec eux, les managers savent remédier à ce qui pêche le plus. On en arrive au résultat paradoxal que la différence entre une fusion qui rate et une fusion qui réussit tient à un rien.
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