La psychologie explique ainsi ce paradoxe : l’homme suit ce qu’il pense être l’opinion générale (« validation sociale »). Même s’il n’est pas d’accord avec cette opinion.
Le plus curieux est que cela permet à une minorité déterminée d’imposer sa ligne de pensée aux masses. Il lui suffit de s’emparer, en quelque sorte, des moyens de communication. Cette minorité est fatalement petite, sans quoi, elle n’arriverait pas à coordonner ses intérêts divergents.
Le changement se produit lorsque la communication entre les hommes isolés s’établit et qu’ils découvrent l’identité de leur pensée. La minorité doit alors se fondre dans la masse.
Compléments :
- De la validation sociale et de la théorie de l’influence : CIALDINI, Robert B., Influence: Science and Practice, Allyn and Bacon, 4ème édition, 2000.
- L’économie explique le pouvoir des minorités : The logic of collective action.
- Le changement ressemble à une transition de phases, en physique. De même que l’on peut amener la température de l’eau au dessous de zéro, sans congélation, de même les individus qui constituent un groupe peuvent changer d’avis, sans que le groupe ne se transforme. Dans les deux cas, la transition a besoin d’un catalyseur.
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