Film de Isao Takahata, 1988.
Un film fort triste. Mais très honnête. Il n’y a pas de bons et de méchants. La population est unanime dans son partage du projet patriotique. Le jeune héros-victime aurait dû devenir en toute bonne conscience un militaire fanatique. Le Japon n’est pas non plus un pays d’entraide. Comme ailleurs beaucoup y sont mesquins, jaloux et ont le cœur froid.
Dans ce film, on subit de très impressionnants bombardements. Ce qui était inattendu d’un dessin animé. Vue du sol, au milieu d’une population civile, il est bien difficile de croire que l’aviation américaine a la justice de son côté.
Le tombeau des lucioles est certainement la plus terrible des plaidoiries contre la guerre.
Compléments :
- Au Japon, n’y a-t-il de lien humain qu’au sein d’une communauté ? Ce qui expliquerait qu’il y ait des exclus ?
- Ce que je retiens de ce film, curieusement du Nom des gens, et aussi de l’expérience de ceux qui ont été les victimes d’une guerre, c’est qu’elle détruit les survivants, les ampute d’une partie de leur être. Il faut être bien stupide pour penser qu’elle fait des héros.
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