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jeudi 9 décembre 2010

Montrer sa reconnaissance

Problème culturel français. Le salarié se sent considéré comme une chose par son patron. Jamais aucun signe de reconnaissance. Son interprétation ? Hostilité. Avec un tel état d’esprit, peu de chances qu’il se donne à son travail.

En fait, il y a méprise. Je constate que le dirigeant français connaît ses collaborateurs extraordinairement bien. (Serions-nous culturellement empathiques ?) Seulement il y a quelque chose d’indécent à exprimer son estime. Le dirigeant cache sa timidité sous des manières brusques et désagréables.

Comment transformer le dirigeant sans bouleverser sa nature ? Quelques idées :
  • « Perdre du temps ». Simplement, suivre les règles de la politesse. Demander comment ça va quand on rencontre quelqu’un, et s’intéresser à la réponse (pas plus). Se débrouiller pour entrapercevoir ses collaborateurs, et, mieux, échanger quelques banalités avec eux. Communiquer en face à face, en évitant le mail comme la peste…
  • C’est ainsi que son équipe découvre qu’il n’est pas un ennemi dont il convient de faire échouer les décisions. Et qu’en recollant ensemble toutes les banalités que l’on a échangées, il comprendra la nature réelle de ceux qui l’entourent, leur logique, leur mode de fonctionnement, et qu’il saura leur dire ce qui les motive quand viendra l’heure du changement… 
Et si la politesse avait une fonction économique capitale ? 

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