On me raconte l’histoire suivante. L’État remet en cause une délégation de service public que possédait une vieille association. Raison pas évidente. Elle ne demande apparemment rien à l’État. Les services de l’association coûtent peu aux usagers (ça se chiffre en euros). Le libéralisme pour le libéralisme ?
La réponse à l’appel d’offres qui résulte de la dite remise en cause doit l’amener à se rapprocher d’une seconde association, qui, elle, est présidée par quelqu’un qui recherche une sinécure. Il surclasse aisément le président de la première association, et le roule dans la farine. On me dit qu’il y a de bonnes probabilités pour que le résultat de l’affaire conduise à la liquidation de la « vieille association » et à une dégradation du service rendu au public.
Je trouve cet exemple fascinant. Le président de la seconde association surclasse de la tête et des épaules ceux qui dirigent la vieille association. En outre ils n’avaient pas été élus pour affronter une déréglementation libérale (ce sont des « militants »), ou même un appel d’offres. Ils ne savent même plus pourquoi leur association fait ce qu’elle fait. Ils ne sont que des rouages dans un mécanisme. Dans ces conditions, ils ne peuvent que se faire tailler en pièces par quelqu’un qui n’est poussé que par son intérêt. Bref, il me semble que l’on a là une illustration de la raison pour laquelle le libéralisme conduit à une destruction accélérée du capital économique d’une nation, et à l’émergence d’oligarques, qui croient objectivement devoir leur succès à leur seul talent.
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