Le « manipulateur de déchets toxiques » surprend et intéresse ceux à qui j’en parle. D’où l’idée d’écrire quelques billets sur le sujet. Pour commencer, le concept. Il vient de FROST, Peter, ROBINSON, Sandra, The toxic handler : organisational hero and casualty, Harvard Business Review, juillet-août 1999.
Les causes de « toxicité » en entreprise sont multiples : changements et en particulier restructurations, mais aussi propension naturelle des organisations et de leurs dirigeants à générer du stress / de la souffrance. Les manipulateurs de déchets toxiques éliminent cette toxicité et permettent ainsi à l’entreprise de travailler dans de saines conditions.
Comment s’y prennent-ils ? Ils suscitent la confiance, écoutent avec empathie, suggèrent des solutions, travaillent en arrière plan pour soulager la pression, reformulent les messages susceptibles de heurter… Ce sont des employés d’une efficacité supérieure. Ce qui leur donne la protection qnécessaire pour jouer ce rôle de démineur. Cependant, du fait du stress qu’ils concentrent et qui finit par les atteindre, ils doivent être protégés :
- Les dirigeants doivent comprendre le mécanisme qui est en œuvre, et que la gestion du stress (dont ils sont en partie responsables) améliore l’efficacité de l’entreprise.
- Il faut encourager les manipulateurs de déchets toxiques à se rencontrer et à partager leur charge.
- Il faut les éloigner périodiquement du front.
- Il faut les aider à gérer de manière équilibrée les situations de stress qu’ils subissent quotidiennement.
Surtout, l'entreprise doit apprendre à gérer le stress :
- Séances de « deuil » lors de grands changements.
- Utilisation de manipulateurs de déchets toxiques externes (consultants qui ont les qualités requises).
- Entraînement à la gestion du stress (par exemple : apprendre à reconnaître les situations génératrices de stress, faire une pause, renvoyer le problème posé à la personne qui l’a formulé, l’exprimer en d’autres termes).
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