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mardi 8 mars 2011

Littérature grecque

ROMILLY (de), Jacqueline, Précis de littérature grecque, Quadrige, 2010. Histoire de la littérature grecque, d’Homère au 4ème siècle après JC.

Curieusement, je ne retiens pas grand-chose de ces pages, sinon qu’elles sont particulièrement agréables à lire. On nous a habitués à penser que l’histoire est faite par des génies, ici il n’y en a pas. Aucune œuvre ne prend de relief particulier. Même l’analyse de style, un tour de force, n’accouche que de citations pâlottes, à mon goût.

Comme toutes les pensées, la pensée grecque a suivi les événements plutôt qu’elle ne les a précédés. Elle a été une forme de rationalisation. Ce qu’elle a de plus remarquable est qu’elle a tout inventé : épopée (Homère), poésie, rhétorique, tragédie, comédie, étude historique et biographie, philosophie, roman.

Point commun, la raison ? Très tôt elle abandonne le mythe. Mais sa marque de fabrique est aussi, surtout ?, la liberté (politique). « L’hellénisme ne vit que de liberté. » Or :
La liberté politique disparut au profit d’une autocratie. La liberté philosophique et religieuse disparut sous l’autorité de l’Église. Et les deux pouvoirs furent unis, puisque l’empereur fut le chef de cette Église : les rangs d’où étaient sortis les martyrs fournirent de grands administrateurs.
Au soleil, à la joie de vivre, à la liberté de penser, de débattre et de créer, vient se substituer le noir tunnel du moyen-âge, boueux, pluvieux et totalitaire ? L’homme devient un animal craintif et dangereux ? 

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