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vendredi 10 juin 2011

Entreprise : secret de la longévité

Une entreprise serait durable si elle est bâtie sur une idée (IBM : la technologie au service de l’entreprise ; Apple : faire de la technologie la plus récente des produits simples, élégants et chers ; Amazon : faciliter l’achat), mais pas si elle est liée à un produit (Microsoft, Dell et Cisco), dit The Economist. The test of time.

Convainquant ? Pas trop. IBM doit sa survie à sa taille ; je ne suis pas certain qu’Apple puisse durer sans son dirigeant ; et Amazon n’est pas le seul à vouloir faciliter l’achat, mais est le plus gros. Et Enron était le champion de la déréglementation. Par ailleurs, Boeing est lié à un produit…

Il me semble que l’avantage de l’entreprise vient non d’une phrase, mais du « capital social » qu’elle a accumulé. C'est-à-dire de l’empilage de règles implicites qui lui permettent de s’adapter. 

2 commentaires:

  1. Un beau sujet, Christophe.

    Pour amorcer le sujet, en France, les grandes entreprises ont tendances à avoir une longue durée de vie... liée à des grandes idées? Pas sûr non plus!

    J'ai tendance à penser que chaque entreprise pense avoir une 'grande' idée. Pour Microsoft, par exemple, ils voulaient être sur tous les desktops du monde. Ce qui importe plus à mon sens est la MISSION (meta).

    Sinon, j'ai envie de classer en trois les éléments que permettent une plus grande pérennité:

    1/ Un bon processus pour la succession du leader. Typiquement, je vois l'importance d'incarner la marque ; d’où l'habitude souvent de garder des enfants du fondateur en tant que chefs... En tout cas, quelqu'un qui sait prendre des risques et faire acter des décisions. Je pense à l'impact de Michael Dell, Jobs et Howard Schultz (Starbucks).

    2/ Une mission -- avec des "produits" ou services -- qui est vécue de facto (et donc transportée) par les employés.

    3/ L'agilité de survivre des grosses crises, avec une dose de chance, beaucoup de travail, etc. Je pense à Peugeot, IBM, Ford...

    Dans le cas de Boeing, ça renvoie vers le rôle de l'état: le protectionnisme, la réglementation, le contrôle anti-monopolistique... etc.

    Après, il y a les plus petites entreprises qui survivent pendant des siècles, telles les fabricants de montres de luxe... Là je pense que le sujet est un peu différent.

    Des réflexions pour un beau dimanche.

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  2. La taille de l'entreprise est certainement un facteur extrêmement important de la survie d'une entreprise. Ne serait-ce que par le fait du "too big to fail", dont la crise récente a offert un éclatant exemple. On pourrait s'amuser à lister le nombre de (grandes) entreprises à avoir été sauvées par l'Etat grâce aux aides leur permettant de passer cette période chaotique. Là où les TPE sont plus livrées à leur propre sort...

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