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lundi 2 janvier 2012

Durkheim et la transformation de notre société

Je n’avais pas bien lu La division du travail social de Durkheim. Son idée est la suivante :
  • Suivant Adam Smith, il y explique que la société moderne est caractérisée par la spécialisation. Si bien que nous sommes tous « organiquement » dépendants les uns des autres.
  • Fin de l’organisation sociale ancienne. Dans laquelle l’homme devait tout à une communauté particulière. Mieux : son histoire ne compte plus, il est avant tout membre d’un réseau.
Ce que je n’avais pas vu est que, s’il en est ainsi, cela élimine les sujets de conflit tels que nationalisme, identité nationale, FN ou immigration.

Est-ce que bien des problèmes actuels ne viendraient pas de ce que certains ont pris cette idée trop au pied de la lettre, et ignorent l'importance de la communauté et du lien social, et que d'autres n'ont pas compris le mouvement des siècles et s'accrochent à une organisation sociale dépassée ?

Compléments :
  • L’idée vient de NOIRIEL, Gérard, Le creuset français, Seuil, 2006.
  • Norbert Elias tente une démonstration pratique de la thèse de Durkheim.
  • Toute la pensée allemande d’avant guerre est l’antithèse de cette idée : elle défend la communauté contre les assauts de la « société » basée sur le contrat. (cf. par exemple, TONNIES Ferdinand, Community and Society, Transaction publishers, 1988.)

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