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samedi 14 janvier 2012

France, triple A et agences de notation

Une des grandes lois du changement, est que la crise est bonne pour lui. La perte du triple A français, surtout si elle a des conséquences dramatiques pour l’Europe et le monde, peut être un bien. Elle peut forcer les gouvernants et les peuples à regarder en face leurs problèmes. Ce qui ne tue pas renforce, disait Nietzsche. (Cela peut aussi tuer, bien sûr.)

Par contre, le plus surprenant est qu’aucune réflexion n’ait été lancée sur un système de contrôle de l’économie par agences de notation vénales :
  • L’impact de leur notation n’est pas linéaire, mais crée des ruptures brutales et destructrices.
  • On a quelques raisons de penser qu’elles ont plusieurs poids et plusieurs mesures. L’Europe, en particulier, est actuellement considérée comme la lie de l’humanité.  À juste titre ? (Voir le début de Charlemagne: How much closer a union? | The Economist) Ou est-elle victime de son incapacité à manipuler les médias ? Et quid du rôle des agences dans la bulle des subprimes ?
  • Surtout, elles semblent en permanence inventer de nouvelles règles de jugement. D’ailleurs quels jugements reflètent-elles ? Ceux d’une science quelconque ou les a priori de la culture qui leur fournit leurs employés ?
Compléments :

1 commentaire:

  1. Si les agences de notation ne sont pas fiables ni justes, pourquoi leurs décisions sont-elles à ce point suivies ? Pourquoi leur donne-t-on, de fait, un pouvoir qu'elles ne mériteraient pas ? Qu'est-ce que cela révèle du comportement des acteurs économiques ? et politiques ?

    Résumer une économie (en tout cas la solvabilité d'un Etat) à une simple combinaisons de lettres, cela paraît fou. Surtout au vu de leurs conséquences chiffrées en milliards d'euros d'intérêts supplémentaires. Mais écoutons-nous les recommandations des agences ? Peut-êtres sont-elles bonnes...?

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