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mercredi 15 février 2012

Versailles au crépuscule, les oraisons funèbres de Bossuet

Bossuet, les oraisons funèbres, Édition de Jacques Truchet, Folio classique, 1998.

Pourquoi lire les oraisons funèbres ? Je pensais y trouver des histoires de vies. C’est raté.

L’existence du défunt n’y est évoquée que par ellipses. Reste une tentative de leçon de morale. Bossuet fait une sorte de « psychanalyse existentielle » du mort, afin d’y trouver une expérience qui définisse cette vie, afin de l’utiliser pour édifier la plus haute société de son temps.

Bossuet lutte contre les esprits forts, les libertins sans cesse plus nombreux. Il célèbre des combats d'arrière-garde victorieux : les conversions de dernière minute de quelques hauts personnages, effrayés par la mort, après une vie dissolue. Mais le combat est perdu, car il a accepté, inconsciemment, les règles du jeu de ses ennemis : il raisonne. Et il raisonne curieusement : quoi qu’il soit arrivé au mort, triomphe ou drame, il faut y voir la main de Dieu. Ce qui semble l’amener à justifier tout et son contraire.

Ces oraisons sont-elles celles de l’Ancien régime ?

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