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mardi 6 mars 2012

Adam Smith et l’esprit du capitalisme

Lorsque l’on parle d’économie, on évoque rarement ses fondations. Il est vrai que nous vivons à l’époque du « bon sens », selon l’expression des ténors du gouvernement.

Il me semble que le capitalisme repose sur deux idées, exprimées par Adam Smith en 1776 :
  1. Le gain de productivité. On produit « toujours plus » (de biens matériels, dans la pensée de Smith). C’est la croissance. Et on l’obtient par une spécialisation toujours plus grande.
  2. L’échange, qui signifie, à nouveau, la spécialisation.
Le moteur du capitalisme d’Adam Smith n’est donc pas l’affrontement, la concurrence, mais la différenciation. (Question de « bon sens » : il n’y a pas de commerce, si tout le monde produit la même chose !) Il serait bien de s’en souvenir.

Ce qui l’oppose aux intérêts de l’individu, c’est le « travailler plus », qui tend à transformer la famille en une machine, et qui exerce une curieuse fascination sur notre société. « Arbeit macht frei » n’est-il pas le slogan des féministes ?

Comment mettre le capitalisme au service de l’homme ? Peut-être :
  • Avant tout, en se convaincant que l’homme est premier, l’économie seconde.
  • Aussi en étant vigilant, comme dans le sport, à ce que les règles qui protègent l’homme soient respectées. Notamment que sa spécialisation se fasse par le développement de ses talents et non par une transformation sous contrainte.
  • Enfin, en donnant au « produit » de « PIB », une définition qui lui permette de croître sans exiger notre esclavage, ou la destruction de notre écosystème. 

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