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vendredi 2 mars 2012

Syrie : la démocratie n’est pas une solution ?

Imaginons que l’insurrection syrienne réussisse, que se passera-t-il ?

Comme l’explique Jean Haguet, le pays n’est pas homogène, il est constitué d’une majorité sunnite et de multiples minorités. Comme le craignaient les penseurs des Lumières, va-t-on avoir dictature de la majorité ?
(Au fond, la solution actuelle n’est-elle pas plus démocratique : si une petite minorité a le pouvoir, elle est obligée de composer avec les autres communautés du pays ?)

Les nations occidentales, comme la France, ont été le résultat de « révolutions culturelles » qui les ont homogénéisées. Pour la Syrie, l’Iraq et d’autres, qui, en outre, ont été produits par un découpage théorique, cette solution n’est pas envisageable.

Solution ? S’ils n’étaient pas en guerre les uns avec les autres, j’aurais envie de proposer aux représentants de chaque communauté de discuter ensemble d’un dispositif qui leur permette de vivre en paix, fondé sur ce qu’ils partagent, et laissant à chaque communauté l’administration de ce qui lui est propre. L’Europe, qui s’est construite sur le conflit, ne pourrait-elle pas être un animateur de ce changement ? 

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