Pascal disait pourtant : « Vérité en deçà des Pyrénées, mensonge au-delà » (repris de
Montaigne.) Pour beaucoup d’Américains, le riche crée la richesse, l’impôt est
un vol, et celui qui en profite, le pauvre, un criminel. Pour beaucoup de
Français, le riche doit sa richesse aux imperfections de la société et il est « juste »
qu’elle la redistribue. Pour certains, il est juste que l’individu se sacrifie
pour le groupe, pour d’autres, l’homme a des droits inviolables. Pour d’autres
encore, les droits de l’homme ne s’appliquent pas de la même façon à tous. Par
exemple, en Angleterre les prisonniers perdent le droit de vote.
En bref, la notion de justice est probablement universelle. Par
contre ce qu’elle recouvre ne l’est pas. Chacun voit midi à la porte de son
expérience et des intérêts de son milieu. Plus exactement, la justice
correspond probablement aux règles de cohésion du groupe auquel on appartient.
Il y a des notions qui semblent universelles parce que ca fait longtemps qu'elles ont été adoptées. Il est juste que le riche crée de la richesse etc parce que c'est naturel et ça a toujours été comme ça. Mais il y en a d'autres - des notions de justice - qui ne se basent pas sur ce qui a toujours existé ou dominé dans le monde : l'idée du communisme (qui porte en elle des notions stables et non relatives de la justice) existe depuis plus de deux mille ans alors qu'elle n'a jamais réellement dominé le monde. Alors, ne devrions nous pas revenir à Platon et dire que c'est elle qui est universelle ?
RépondreSupprimerPuissant!!
RépondreSupprimerSur quelque chose qui ressemble au communisme, en action... : http://christophe-faurie.blogspot.com/2008/08/governing-commons.html
Super, merci beaucoup !
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