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samedi 30 juin 2012

La PME française : état chronique de dépendance ?

Beaucoup de gens croient que le salut de notre économie tient à la PME. Il faudrait qu’elle suive le modèle allemand : dominer un marché de niche grâce à l’innovation. Ce qui produit un cercle vertueux : le monopole donne de belles marges, qui nourrissent la recherche et développement... Rêve ou réalité ? Ce que je retiens d'une discussion entre experts de la PME :
  • « Les PME sont à la remorque des grands groupes ». Elles sont « researchless » comme l’électronique est « fabless ». En réalité, elles fournissent une sorte « d’intérim » à la grande entreprise : elles lui apportent des ressources par beau temps, qu’elle licencie ad nutum.
  • La PME française semble stupide ! Alors qu’elle est pauvre et sans défense, elle ne fait rien pour améliorer son sort. En particulier, « le Français ne collabore pas ». Les PME italienne, par contre, fonctionnent comme un « tissu » : en cas de malheur, une entreprise sera secourue par ses partenaires, voire ses concurrents. Autre exemple : les appels à projets européens. On peut y trouver pas mal d’argent. Mais seules les entreprises étrangères vont le chercher ! Le patron français « a horreur de faire des dossiers » ! « Le dirigeant attend la manne. » « (Si les petits patrons sont) sous-traitants ce n’est pas par erreur ».
Puisque l’entreprise française n’est pas encore éteinte, j’imagine que ses handicaps doivent avoir des contreparties. Effectivement « on a 3 ou 4 fois de quoi réindustrialiser la France ». Mais, comment faire fructifier ce potentiel ? 

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