Un sympathique livre de Sylvain Darnil et Mathieu Le Roux
(Le Livre de Poche, 2005). Il se lit d’une traite. Histoire de deux fraîchement
diplômés qui parcourent le monde à la recherche d’entrepreneurs qui le rendent
durables.
On y retrouve des idées récemment croisées par ce blog,
notamment celles de Cradle to cradle, et quelques thèmes traités par Poor Economics.
Les interviewés sont des entrepreneurs au sens noble du
terme. Des visionnaires, qui se sont longtemps battus pour leurs idées. Ils
sont, aussi, issus de milieux favorisés, ont presque toujours fait des études
exceptionnelles, et, pour les ressortissants de pays pauvres, possèdent un
accès aisé aux milieux financiers américains. Chaque nation a sa spécialité : les riches se préoccupent d’environnement, les pauvres de déshérités.
Ce livre a été écrit il y a 8 ans, et rien n’a changé
depuis. Pourquoi l’exemple de ces entrepreneurs n’a-t-il pas été imité ?
me suis-je demandé.
Ils étaient trop exceptionnels pour cela ? Ils occupent
une niche (cf. ce que dit Poor Economics
du microcrédit) ? Leurs idées sont trop novatrices pour le marché (une
tentative de location de moquette, sur le modèle produit – service de Cradle to cradle, a échoué) ?
Effets pervers : ce qu’ils économisent permet de polluer plus ailleurs
(cf. les thèses de Gail Tverberg) ? Ou, tout simplement, limites de
l’initiative individuelle, de la « big society » de David
Cameron : pour sortir l’homme de la pauvreté il faut un effort
(inter)national concerté ?
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