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dimanche 1 juillet 2012

La sélection naturelle est-elle sociale ?

Pourquoi parlons-nous une langue du sud, alors que nous sommes un pays du Nord ? me suis-je demandé. Parce que les Francs ont choisi d’être les descendants des Romains, porteurs de la civilisation ? Ce qui m’amène à une idée curieuse. Hier, ce qui était admiré était au sud. Aujourd’hui, l’Europe est dominée par les pays du nord, les barbares d’il y a peu. 

D’ailleurs, la fameuse « paresse » que l’on nous reproche n’est-elle pas la manifestation d’un art de vivre évolué ? Les classes dominantes anglaises ne donnent-elles pas l’exemple même d’une telle « paresse » ? Mais le raisonnement doit-il s’arrêter là ? Les civilisations orientales, voire l’Afrique des origines, ne sont-elles pas plus agréables que nos mondes modernes ?

J’en reviens aux théories nazies, qui voulaient que la civilisation, trop douce, soit régénérée par le sauvage ? Ou à Rousseau et Lévi-Strauss, et à leur paradis perdu ? Ou à la théorie de Spencer Wells : plus la société se développe, plus elle contraint l’homme, jusqu’à lui imposer des mutations génétiques ?

À chaque fois que l’homme a été menacé, il a trouvé des solutions sociales à ses problèmes. De ce fait, sa population a crû, mais au détriment de l’épanouissement du grand nombre.

Le plus étrange dans l’affaire, c’est que les ultra-individualistes Anglo-saxons sont probablement les principaux moteurs de cette perte de liberté. Car, d’eux vient la Révolution industrielle, qui a multiplié la population mondiale par plus de 10. Leur élite a certainement profité de l’asservissement de son prochain qui en a résulté. Mais une caste de privilégiés peut-elle se maintenir ? Poussés par leur intérêt individuel, ils font le jeu de la société, qui finira par les égaliser ?

La sélection « naturelle » ne choisit pas les individus pour eux-mêmes, mais pour servir l'espèce ?

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