C'est probablement B. CYRULNIK qui apporte une explication parfaite.
Je rappelle que l'expert d'assurance et notamment en responsabilité civile, intervient au coeur d'une crise multidisciplinaire : technique, économique, sociale, environnementale et au milieu de parties prenantes diverses, l'assureur, le courtier ou l'agent, l'assuré, le tiers lésé l'avocat l'expert judiciaire, l'autorité administrative...
bref dans un écosystème de la crise aux couleurs développement durable ou RSE.
B. CYRULNIK nous dit :
"Le morcellement du savoir mène au dogme, le dogme mène au pouvoir. Mais si vous voulez vraiment explorer le monde, c'est autre chose. Impossible de morceler le savoir. Il faut mettre votre nez partout où il y a quelque chose à comprendre. Et éventuellement vous attaquez au dogme..."
Et c'est bien là que l'expert excelle,
- il parle technique avec le technicien et vulgarise pour le béotien.
- il entend le droit pour positionner utilement son expertise
- il connaît le contexte assurantiel pour le traduire aux parties comme un paramètre qui compte
- il expertise les enjeux économiques et les met en forme pour la compréhension indispensable de chaque type de sachant,
- il développe jour après jour de la relation sociale de terrain si bénéfique au cerveau (voir les dernières découvertes billet le cerveau est plastique social...),
Pour cela l'expert est à maturation lente et son expertise repose sur le savoir faire cumulé au sein d'une organisation d'hommes et de femmes aux compétences multidisciplinaires qui se dosent avec subtilités.
L'expert est donc placé naturellement au sein de l'écosystème que constitue chaque litige.
Aujourd'hui comme l'abeille victime des pesticides qui boostent les rendement agricoles et empoisonnent les terres, l'expert est victime de l'achat à forfait qui boostent les marges...et tuent le savoir, le lien social, l'empathie, l'efficacité durable.
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