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lundi 8 octobre 2012

Les causes de la croissance

La quantité de billets que j’ai consacrés aux Limites à la croissance me conduit à une curieuse hypothèse : la croissance est liée à la résilience.

Plus exactement, c’est parce que nous détruisons à une vitesse accélérée, que nous devons réinventer notre société. Ce qui est une nouvelle raison de croissance.

C’est la destruction créatrice de Schumpeter, poussée à un degré qu’il n’avait probablement pas prévu. Une citation d’un livre que l’on cite généralement sans l’avoir lu :
Le capitalisme (…) est par nature une forme ou méthode de changement économique. Non seulement, il n’est jamais stationnaire, mais il ne peut jamais l’être. (…) L’impulsion fondamentale qui met en mouvement et fait fonctionner le moteur capitaliste vient des nouveaux consommateurs ou produits, des nouvelles méthodes de production ou de transport, des nouveaux marchés, des nouvelles formes d’organisation industrielle que crée l’entreprise capitaliste. (…) L’ouverture de nouveaux marchés, étrangers ou domestiques, et le développement organisationnel de l’atelier et de l’usine en de grandes unités telles qu’US Steel illustrent le même processus de mutation industrielle – si je peux utiliser ce terme biologique – qui révolutionne sans arrêt la structure économique de l’intérieur, sans cesse détruisant l’ancienne, sans cesse créant une nouvelle. Ce processus de destruction créatrice est le fait essentiel concernant le capitalisme. Il est ce en quoi le capitalisme consiste et ce avec quoi toute entreprise capitaliste doit vivre. (…) L’homme d’affaires se sent dans une situation de concurrence, même s’il est seul dans son secteur (…) Dans de nombreux cas, quoi que pas dans tous, ceci imposera à long terme des comportements très similaires au modèle de la concurrence parfaite. (SCHUMPETER, Joseph A., Capitalism, Socialism, and Democracy, Harper Perennial, 3ème édition, 1962.)
La naissance de la croissance avec la révolution industrielle s’explique peut-être par une innovation. Auparavant, les hommes avaient une vision patrimoniale de la nature. Ils étaient la nature. Puis ils l'ont vue comme hostile, et leur action sur elle comme bonne. 

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