Obama, c’est la continuité. Un président froid, hautain, méprisant,
dont les belles intentions ont lâché à la première escarmouche. Et qui a jugé
indigne de lui de se salir pour les défendre.
Quant au programme de Romney, c’est le retour, sans
complexe, à Thatcher et Reagan. En mieux. Si le libéralisme a connu la crise,
c’est parce qu’il n’a pas été assez loin.
Mais ce n’est qu’un programme. Car « la fin justifie
les moyens » définit Romney. Toute sa carrière d’investisseur, que
l’honnêteté n’étouffe pas, puis de candidat président, qui renie son passé de
gouverneur, le répète. Est-ce pour cela qu’il se préoccupe peu de connaître ses
dossiers ? Le moyen étant secondaire, son étude l’est aussi ?
Mais quelle fin poursuit-il ? Son intellect apparemment approximatif
lui fera-t-il prendre des décisions dangereuses pour la planète ? Romney,
c’est l’incertitude.
Pourtant, il a un atout. Le grand problème actuel de
l’Amérique, c’est la paralysie de son système politique. Démocrates et
Républicains se haïssent. Or sans accord, il y a Armageddon fiscal. Et si le
pragmatique Romney pouvait amener son camp, celui des faucons, à
transiger ?
Mais, cela est-il dans notre intérêt ? Ne serait-il pas
bon pour notre santé que l’Amérique et ses idéologies prennent un
bouillon ?
Comme le dit Max Weber (Le
savant et le politique), la science est incapable de nous dicter nos
décisions (mais elle peut dire comment les réaliser). L’avenir est imprévisible.
Il appartient à ceux qui ont un projet. L’art du politique est l’éthique de la
responsabilité, qui justifie le moyen par la fin (Romney), plus que l’éthique
de la conviction, l’éthique des valeurs (Obama).
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