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dimanche 13 janvier 2013

Quelle formation choisir ?

Les enfants de mes proches arrivent à l’âge des études supérieures. Ils s’interrogent. Quelques idées, en vrac :
  • Le monde est en plein changement et il est difficile de savoir à quoi il ressemblera demain. Point essentiel.
  • La France est une sorte de Grèce. Elle n’est plus grand-chose, elle s’entredéchire, et elle s’offre divisée et hurlant ses faiblesses à la haine des pays étrangers, qui, eux, poussent leur intérêt. Ce qui encouragerait à rechercher une formation internationale, pour éviter le naufrage national. Mais, en même temps, il est probable que les différentes parties du monde vont se replier sur elles-mêmes. Ce qui ne sera pas très bon pour les ex élites globalisées, imbues d’une supériorité que rien ne justifie.
  • La France a longtemps cru à l’excellence de ses grandes écoles. Ce n’est plus le cas. En outre, elles demandent généralement de passer par une phase de préparation, qui est un abrutissement. De plus, elles ne préparent pas à un métier. Elles n’apprennent rien. Elles sélectionnent sur la capacité à l’abstraction, et placent ensuite dans une entreprise, supposée former la personne. Les universités anglo-saxonnes, par contraste, recherchent l’épanouissement de l’individu. A noter que les bons chercheurs y sont extrêmement bien payés.
  • En termes d’épanouissement, l’entreprise ne me semble pas le fournir. D’un côté se trouve une classe d’oligarques, très riches, mais qui passe sa vie au travail, à faire de la politique, de l’autre des perdants, licenciables à merci. La fonction publique est devenue pire que tout. La protection qu’offre son statut est un véritable piège, ses employés étant prêts à toutes les ignominies pour ne pas la perdre. A côté de cela, il y a des indépendants, des professions libérales. Mais rien n’y est certain. Globalement, la France est devenue un panier de crabes, où chacun défend ses intérêts catégoriels, au détriment de l’intérêt général, et, pire, en le faisant petitement.
En résumé, j’aurais tendance à penser qu’il faut chercher une formation qui permette de s’adapter, pas une planque qui transforme en dinosaure.
  • Peut-être faudrait-il regarder vers l’étranger ? Il y a l’université anglo-saxonne reconnue universellement. Il y a aussi l’Allemagne, qui va connaître un problème démographique, et où, traditionnellement, on fait bien son travail, et on paie bien les bons employés.
  • Les formations anglo-saxonnes sont très chères. Mais le Canada a de bonnes universités, qui font des prix aux Français, et qui permettent aux meilleurs élèves d’aller ensuite dans les meilleures universités américaines (s’ils sont excellents, leur formation est payée). Il est aussi possible de choisir des écoles de commerce ou d’ingénieur, en France, avec préparation intégrée, de partir à l’étranger en cours d’études, et de poursuivre sa formation là-bas.
  • Enfin, il faut se méfier des formations les plus prestigieuses ou des métiers qui attirent beaucoup de monde. Elles reflètent généralement des modes sans lendemain. Il peut être malin de viser une « niche » ayant peu de spécialistes. Car ils seront très demandés. Je pense que parler couramment (pas baragouiner) au moins deux langues peut être un avantage décisif. Les entreprises d’une nationalité ont besoin de gens qui leur ressemblent, mais qui connaissent d’autres cultures. Et la France demeurera toujours un marché important et compliqué à pénétrer par les étrangers, du fait de sa culture.
  • Il faudra aussi se constituer des réseaux d’entraide. Comme dans tout changement. 

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