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lundi 18 février 2013

L'Europe patauge, l'Afrique se développe, le monde se transforme

Communauté européenne. L’Italie à nouveau en difficulté. Et donc l’Europe aussi. Prochaines élections incertaines, notamment parce que les électeurs n’ont plus confiance en leurs politiques. Le PIB de l’Italie serait en recul depuis son entrée en euro. L’euro aurait bloqué son fonctionnement ordinaire. C’était alors « l’une des économies qui se développaient le plus vite en Europe, fondant son dynamisme en partie sur une succession d’accès de forte inflation et de dévaluations de sa monnaie ». Lorsque sa croissance a baissé elle « s’est reposée sur une accroissement des dépenses publiques et de sa dette ». Il reste « un épais maquis de régulations et des intérêts spéciaux protégés » et une population divisée entre des « initiés protégés » en CDI et les autres, en CDD. C’est tout ceci qu’il faut réformer. On se croirait en France. Décidément, nos gouvernements n’avaient pas pris la mesure du changement que constituait l’adoption de l’euro… The Economist s’interroge aussi sur les plans de M.Hollande. Il semble plus modéré que prévu. Mais ne va-t-il pas s’arrêter au milieu du gué ? Ne faire que le juste nécessaire pour éviter un naufrage ?
Le budget européen suscite des chamailleries. Mais pourquoi les 40% qui vont à l’agriculture, 2% de son PIB, ne sont pas reroutés, vers la recherche, l’éducation et des infrastructures communes ?
Le marché du carbone européen, qui devait nous sauver de l’effet de serre, est en déroute. La crise a fait chuter les émissions de carbone. Si rien n’est fait l’Europe va s’équiper en centrales à charbon. En outre, le reste du monde avait décidé de suivre notre exemple, si nous échouons, il n’y aura plus de régulation des émissions… L’Amérique propose à l’Europe d’étendre leurs accords de libre échange. Ce serait le bon moment. « Quelques-uns des lobbies les plus bruyants ont cédé du terrain ». L’Europe, par exemple, laisse entrer les OGM.
Viande de cheval et Supply chain. Classique effet pervers de la réglementation : une réglementation européenne a amené les producteurs à remplacer une cochonnerie par une autre (la seconde à base de cheval).
Il n’y aurait pas de guerre du taux de change. Les Etats impriment des billets pour relancer leur économie, ce qui fait choir leur monnaie. Il n’y a qu’à faire comme eux.
Russie. M. Poutine ne veut plus entendre parler de l’Ouest. La Russie est un pays à part. (Ce qui me semble avoir été un thème récurrent dans l’histoire russe.)
Afrique. L’Afrique est le prochain eldorado. En grande partie pour les TIC, qui permettent d’éviter en partie les défauts d’infrastructure. On s’y bouscule. Mais apparemment on y est moins colonialistes qu’à l’ordinaire. On associe les locaux aux affaires, et on essaie de créer une offre adaptée aux spécificités locales. La dernière mode serait l’informatique cognitive : déverser des tonnes de données dans un ordinateur, en vrac, et il vous en sort des idées utiles.
Changement d’époque. The Economist se demande comment récupérer les impôts des fonds qui les évitent (de l’ordre de 20.000 milliards). Les plaques tournantes de l’évasion seraient aussi bien les Iles Cayman, que la Cité de Londres, le Delaware, Miami, Le Luxembourg, l’Ireland ou les Pays Bas. Solution : plus de transparence, meilleure réglementation des systèmes de prix de transfert et imposer ce qui est facile à contrôler (« possesseur de capital, employé ou consommateur »). Le nouveau dirigeant de Carrefour serait en passe de redresser l’entreprise. En faisant l’exact envers de ses prédécesseurs (systémique !). En particulier, il pense qu’il est important de comprendre les besoins du consommateur. Mais il doit toujours compter avec les fonds d’investissement qui ont cherché à dépecer la société. Le pape part. Il aurait été « épuisé par les conflits et les machinations qui ont affecté sont règne ». Le Vatican ressemblerait-il à une multinationale ?
Après une période où l’individu était roi, on redécouvre que c’est sa culture qui fait la fortune d’une entreprise. Et que l’armée à quelques trucs à lui enseigner. Par exemple que « un officier ne doit jamais donner un ordre qui ne sera pas obéi, donc il doit apprendre à évaluer l’humeur de ses hommes ». On découvre aussi le « microbiome ». L’homme est un écosystème de microbes. Dernière observation : des bactéries auraient la capacité d’agir sur notre pression sanguine. 

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