En fait, ce concept de socialisation des pertes dépasse la finance.
M.Obama a socialisé celles de Detroit parce que son savoir-faire est
critique pour les USA. Il profite à l’économie nationale. Par exemple, GM est vu
comme étant à l’origine des sciences du management. Il en est de même
en France : sans aviation nous n’aurions pas eu de leader mondial de la
CFAO (Dassault Systèmes). Et il y a la question écologique. Une entreprise part
en faillite. Elle laisse derrière elle des installations dangereuses pour l’environnement.
Qui va s’en occuper ?
Tout ceci semble plaider pour une gestion patrimoniale de l’économie. Arrive alors la question de l’Union bancaire européenne. Son idée
est de désolidariser le secteur financier des Etats. S’il connaît une faillite,
ses membres doivent s’auto dépanner. Du coup, Chypre pourra posséder un secteur
bancaire de 100 fois son PIB sans que cela préoccupe qui que ce soit. Et rien n’empêche
tout le système européen de faire faillite. La zone euro est alors
solidairement responsable…
Sommes-nous prêts à ce scénario ? Si non, qu’est-ce que cela signifie ? Que nous devons
réduire la taille des banques nationales pour que nos Etats puissent les
assurer ? Ce qui ne peut que ralentir l’économie ? Ce qui explique l’enthousiasme
des milieux économiques pour l’Union bancaire ? Elle nous promet Armageddon, mais pour après
demain ?
Mais pourquoi n’avons-nous pas ce débat en France ? Je me demande si ce n'est pas là la question première.
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