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vendredi 24 mai 2013

La métamorphose du dirigeant

Fait-il bon d’être dirigeant ? Il y a peu, je parlais d’un risque de printemps arabe. Mêmes causes mêmes conséquences. L’entreprise ne crée plus. Le dirigeant devient le bouc émissaire de toutes les anxiétés. Rançon du bonus ? De s’être présenté comme le créateur de valeur de l’entreprise ? En tout cas, il me semble stressé.

On lui demandait hier encore d’être un gestionnaire, on exige maintenant qu’il soit un entrepreneur. Peut-il se métamorphoser ? Je crois que oui. Il me semble qu’au fond de lui, il sait ce que devrait faire son entreprise. Mais il est bloqué, probablement pour deux raisons. Elles ont chacune leur solution :
  • Il pense qu’il doit donner un cap, alors que le monde est totalement incertain. Idée trompeuse. Il existe une façon de diriger une entreprise en environnement incertain, sans cap précis, qui est tout à fait acceptable par l’ensemble des « parties prenantes » de l’entreprise. Il faut accepter la réalité telle qu'elle est, incertaine, et faire comme les entrepreneurs et les planeurs, ou les oiseaux : chercher le courant porteur. (En fait, il y a mieux : voir ici.)
  • Il ne voit pas comment mettre en œuvre ses idées. N’est-il pas entouré de gens qui sont mal disposés à l’endroit du changement ? Il se trompe. Son rôle n’est pas de dire comment, mais de dire pourquoi il faut changer (dans ce cas, se mettre en position de saisir les courants favorables), et de donner les moyens qui permettent à ceux qui ont le pouvoir de mise en œuvre de lui dire comment y arriver. Cela fait dix ans que j’explique comment faire

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