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mardi 28 mai 2013

L’Egypte et les scribes des contours

Exposition du Louvre sur les « scribes des contours ». Qui étaient ces scribes ? Des spécialistes du dessin sur pierre. (Un aperçu venu du Louvre, et un autre, du Monde.)

Cette exposition m’a fait découvrir l’usage qu’ils faisaient de « l’ostracon ». Jusque là je ne connaissais que l’ostracon grec, un tesson qui servait aux votes, et qui conduisait parfois à « ostraciser » une personne, à l’exclure de la cité. En Egypte, l’ostracon était un cahier de croquis. Il permettait de préparer le détail d’une fresque, ou la réalisation d’une statue, de s’exercer, pour les apprentis, ou de se délasser, par une sorte de caricature ou de détournement des rites ou des règles de représentation de l’individu.

Je découvre peu à peu que l’Egypte a été une sorte d’antithèse du changement. Sa civilisation était avant tout caractérisée par un ordre social exceptionnellement stable. Son art, d’ailleurs, a remarquablement peu évolué au cours des temps. Les ostraca semblent montrer qu’il y a quelque chose en l’homme qui s’accommode mal de la répétition mécanique, taylorienne, des rites. L’homme n’est pas une machine. Le propre de l’homme est la fantaisie, l’innovation ?

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