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lundi 17 juin 2013

Avenir de Polytechnique

On s’interroge sur l’avenir de Polytechnique. Il se trouve que j’ai rencontré un directeur d’un département d’une des écoles d’application de Polytechnique. Il résumait ainsi ce qui lui semblait le problème majeur du polytechnicien : la disparition du service militaire. Le polytechnicien n’est plus que cela, un technicien, il ne sait plus ce qu’est un homme, ou un groupe humain. Comment diriger le monde quand on le prend pour une équation ? 

4 commentaires:

  1. La disparition du service militaire n'est pas le problème de l'X uniquement, mais de toute la population française. Autrefois, il servait de creuset d'intégration de toutes les strates de la population, du gamin de banlieue au docteur en droit en passant par le dentiste et le mécano. De nos jours, seuls TF1 et NRJ12 contribuent à forger ce creuset, les résultats sont à la hauteur...

    On ne remerciera jamais Chirac pour le bordel qu'il a légué à notre génération. Irréparable.

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  2. Un exemple d'une conséquence imprévue d'une réforme.
    Je me demande quelle était l'idée qui nous a amenés à supprimer le service militaire.

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    1. Probablement une sombre histoire de coûts et de réduction des frais de fonctionnement de la république... Mais celui qui les a calculés n'a pas saisi les conséquences à long terme de la suppression du service.

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    2. Je partage bien sûr, avec un peu de retard, vos remarques pertinentes sur les méfaits de l'abolition du service militaire. Au-delà de ce brassage social formidable, il permettait aussi à ceux qui suivaient le cursus "officier de réserve" ouvert à tous les bacheliers ("PMS" le samedi et 2 années de périodes militaires pendant les vacances) de savoir ce qu'était le "management des hommes" et des matériels sur le terrain et ce qu'était le "rôle social de l'officier". Que d'expériences utiles pour un futur manager en entreprise ...
      Sans vouloir "raconter mes campagnes", j'ai le souvenir par exemple de sauts en parachute à l'ETAP de Pau pour l'obtention du brevet où dans le Transall C160 qui nous larguait sur la DZ il y avait justement des "X", des appelés agriculteurs, juristes ou instituteurs, mélangés à des élèves-pilotes de l'armée de l'air dont j'étais, etc. On était tous logés à la même enseigne et heureux d'être ensemble sans distinction de "classes", de "religion", etc. !

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