Paris a sans doute grillé toutes ses cartouches en se battant pour l’exception culturelle. «Cela fait partie, avec le siège du Parlement à Strasbourg et la politique agricole commune, des constantes politiques françaises», se justifie un diplomate hexagonal, tout en reconnaissant qu’il va désormais être difficile d’agiter le veto français pour défendre la réglementation sur les OGM ou les normes sanitaires. «La Commission a bien joué avec l’exception culturelle : elle a pour longtemps cornerisé les Français», admire un diplomate européen. (L'article.)La France négocie un traité de libre échange. Un tel traité, par définition, définit des lois qui contraignent notre démocratie. Or, nous y entrons dans une position étonnante. Face à l'Amérique et à ses lobbys, l'Europe est divisée. Sauf en ce qui concerne la France, haïe de tous. Dans ces conditions, on aurait pu s'attendre à ce que notre gouvernement rassemble nos forces derrière lui. Pas du tout. Aucun débat. Il part au combat la fleur au fusil. D'ailleurs, il n'a même plus de fusil.
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