Les Anglo-saxons ont proclamé "la fin de l'histoire". Leur modèle culturel avait gagné pensaient-ils. Au fond, il n'y a rien de nouveau. Beaucoup de religions annoncent leur victoire définitive, et l'arrivée de Dieu sur terre. Hegel et Marx avaient probablement une idée de ce type là en tête. Ainsi que les Nazis. L'utopie doit être une pathologie sociale.
Pour sa part Kant prévoit une fédération mondiale de cultures qui se stimuleraient les unes les autres. C'est plus malin. La terre deviendrait une sorte d'écosystème de cultures, qui se complètent et évitent aux unes et aux autres de croire à la fin de l'histoire ? Mais n'est-ce pas aussi une fin de l'histoire ? Pas forcément. Il me semble que Schumpeter a vu juste quant il a parlé de destruction créatrice. Mais à condition de ne pas la limiter au capitalisme. Nous sommes soumis à des bouleversements permanents. Ils nous demandent de nous adapter. De nous transformer. De ce fait, l'histoire ne peut pas finir. En attendant, il serait bien que l'on se méfie des utopies...
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire