Histoire d'HRA pharma, petit laboratoire créé en 1996. Voyage dans un monde de bénéfices étonnants (l'un des derniers "à connaître des marges que l'on pourrait qualifier d'insolentes (jusqu'à 80%)"), peuplée de monstres qui plient les législations selon leur intérêt et ne conçoivent la petite entreprise que comme une proie ou un cadavre. Comment, HRA peut-il être, dans ces conditions, rentable et croissant (CA : 55m€, pour 110 personnes) ?
Son principe est "de découvrir, développer, homologuer et commercialiser des médicaments ou des dispositifs médicaux répondant à une demande médicale non satisfaite. Ces produits (doivent) être innovants et à forte valeur ajoutée". Sa force est la faiblesse des mastodontes. Ils ne s'intéressent qu'aux grands marchés. Ils laissent de côté énormément de choses.
Paradoxe : "en matière de RetD, il est clair que l'on a intérêt à fonctionner en petites unités. Ce qui pose un problème est l'aspect commercial". "L'augmentation de la taille de l'entreprise (110 personnes) est paradoxalement le point qui me paraît le plus préoccupant pour l'entreprise." HRA considère que sa compétence est la RetD, qu'elle doit être faite en petites unités, et que tout le reste doit, dans la mesure du possible, être sous-traité. Force, une dream team ? "nous connaissons très bien notre domaine et notre métier (...) nous avons réussi à professionnaliser les équipes et à recruter de plus en plus de personnes issues d'entreprises plus grandes et souvent très expérimentées".
Comment la société trouve-t-elle ses idées de développement ? D'abord, en étendant le champ de ses produits existants. Ensuite en acquérant de nouveaux brevets. Ce qui semble demander un gros travail qui ressortit plus à l'art qu'à la science. Le dirigeant de la société, André Hulmann, a ce talent. (Le modèle très particulier d'HRA pourra-t-il survivre à son départ ?)
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