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mardi 1 octobre 2013

Non aux trente douloureuses

Le problème du monde, c’est le diktat du court terme. Retrouver une vision à long terme permet de résoudre nos problèmes présents. Voici un livre systémique. 

Avec des idées très surprenantes. Par exemple celle d’un « Etat stratège » qui prendrait la place de notre « Etat instituteur ». Ce stratège serait léger et chinois. Il se serait débarrassé de tout ce qu'il fait mal. Et il ferait émerger un projet collectif et chercherait surtout à amplifier les forces qui lui sont favorables. Vraisemblablement, il jouerait de l’investissement, poste déclinant du budget de l’Etat. Auparavant, il faudrait attaquer les démons du moment. J’aperçois outre la dette, « reprendre le contrôle de la finance » (et de l’Etat), la mondialisation, et l’Europe qui prend tous les coups tordus des Américains et des Chinois sans pouvoir les rendre.

Augustin de Romanet répond même à une de mes obsessions : la tendance du haut fonctionnaire à bloquer tous les contre-pouvoirs pour pouvoir décider seul. Il a donné à la Caisse des dépôts, qu’il dirigeait, une commission de surveillance. Elle lui « a permis de faire avancer la Caisse des Dépôts et Consignations de façon beaucoup plus audacieuse ».

La question qui me paraît la plus préoccupante est la création monétaire qui a suivi le démantèlement des accords de Bretton Woods en 1971. La masse monétaire a été multipliée par 7. (Logiquement cela devrait se terminer en inflation massive.) Comment « remettre la monnaie au service des échanges » ne me semble pas totalement clair. En tout cas, il y a peut être un moyen de s’entendre avec les fonds souverains. Ils ont une vision à long terme. Et à long terme tous les intérêts arrivent à s’entendre. 

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