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mardi 14 janvier 2014

La fin de l’homme

La théorie de la complexité parle d’émergence. Il n’existe pas d’individu isolé. Il y a des groupes d’individus (atomes ou hommes), et ils apparaissent avec les lois qui les régissent (loi de la gravité ou code de la route). Ces lois qui transcendent l’homme sont la « métaphysique » des philosophes.

Je me demande, à la suite d’un billet précédent, si le propre de l’homme n’est pas, justement, de pouvoir entrapercevoir les règles qui le gouvernent. C’est un être semiémergent. (Apparemment, pour Kant, c’était l’artiste qui était le plus humain d’entre-nous.)

Je me demande aussi si, ce qui le menace le plus, n’est pas la complexité qu’il génère lui-même. Travailler, par exemple, a longtemps été une sorte de jeu d’enfant. Aujourd’hui, il faut des tas de diplômes, ce qui disqualifie une grande partie de l’humanité. Ne peut-on pas imaginer une sorte d’étouffement de la capacité émergente de l’homme sous l’emprise de la société ? 

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