Politique turque : tous pourris ? Un scandale
révèle que les enfants des gouvernants (premier ministre compris) ont trempé
dans des malversations. Ce que l’on apprend grâce à des juges, qui
appartiennent à un allié devenu ennemi du pouvoir. Les dits juges ont servi à
renverser le précédent pouvoir. Quant à l’opposition : c’est le chaos. Partout,
même spectacle. Comme le marché, la démocratie semble un régime où la médiocrité attire la médiocrité. En Europe, au milieu de la tempête, les partis de gouvernement font preuve d’un curieux détachement. A l’image du premier ministre du
Danemark. En pleine chienlit gouvernementale (elle est encore moins populaire que M.Hollande !), elle s’amuse à prendre son autoportrait en compagnie de MM.Cameron et
Obama. Devant autant d’indifférence,
les forces poujadistes prospèrent. Gros scores garantis aux prochaines
élections. Mais elles sont incapables d’assumer des responsabilités. (Les
politiques n’ont aucune raison de changer donc, sinon d'être populistes, à des fins tactiques.) Y a-t-il meilleur signe de cette faillite démocratique que la BCE ? Pour éviter une déflation, la BCE, donc, banque centrale sans Etat, va faire une politique « non conventionnelle ». Comme la FED. Mais plus difficilement. Car elle doit contourner les résistances des Etats… Quant aux Arabes, leur tentative
de printemps démocratique les a précipités dans une guerre fratricide, secte
contre secte.
2014, l’étincelle ? La spéculation boursière a
probablement atteint son point d'éclatement. « La combinaison du mécontentement de l’électorat et de la nervosité
gouvernementale peut conduire à des résultats imprévisibles. » C’est
grave, mais moins que ce qui nous attend. Un retour à l’ère
victorienne. Car le monde de Dickens est la norme du capitalisme. C’est, du
moins, ce que déclare un économiste, deux siècles de statistiques à l’appui. Heureusement,
la microassurance fonctionne, si on la vend, non à l’individu, mais au groupe.
Par ailleurs, les écoutes de la NSA auraient fait perdre à
M.Obama (qui s’en fiche ?) deux alliés : les jeunes et les Européens.
Le Liban résiste toujours à la contamination de la crise syrienne. Le Soudan du
Sud semble mal parti : certains pays limitrophes le
divisent pour régner.
Entreprise. Le Danemark est le champion de l’agriculture
industrielle, hyper scientifique (on y parle même de bio silicone). Héritage viking ?
On fait visiter les abattoirs aux enfants. Les banques d’investissement sont
parvenues à contourner les lois qui devaient réduire la rémunération des
banquiers. Mais pas les forces du marché, qui les contraignent à faire des
économies. (Il reste de la marge : la rémunération moyenne chez Goldman
Sachs est encore proche de 500.000$.) Les laboratoires pharmaceutiques trouvent
de plus en plus de remèdes, notamment dans le domaine du cancer, mais leurs
marchés (les vieux américains et les émergents) ne peuvent pas se les offrir. Le
problème viendrait en partie de ce qu’aux USA, un tiers du marché mondial, il
est culturellement incorrect de parler de coût des médicaments. Là aussi, à
long terme, les forces du marché, la nécessité de trouver des débouchés,
pourraient faire changer les choses. C’est peut-être aussi ce qui arrive à
Gazprom. Outil politique du gouvernement russe, il veut imposer sa loi à l’Europe.
Celle-ci essaie de le contrer en jouant de la concurrence. Il doit s’adapter
pour conserver son influence. Autre exemple de dirigisme. L'Angleterre est le champion mondial de l'énergie éolienne en mer. Ce qui lui coûte extrêmement cher en subventions. Politique d'autant moins compréhensible que le savoir-faire technologique part vers ses fournisseurs étrangers... Une note d'espoir, tout de même ? L'entreprise italienne est increvable. En dépit de ses handicaps domestiques, elle parvient à exporter, et à lever des fonds sur les marchés internationaux. Apprenons à aimer le marché ?
68 aurait-il été l'idiot utile du collectivisme ? Prochaine acquisition pour le NSA ? En exploitant un
phénomène physique de diffusion du son, il est possible de transformer la fibre
optique en réseau d’écoute. NSA des parents : les enfants ne fuiraient
pas autant Facebook qu’on l’aurait dit.
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