La paradoxe des limites à la croissance me fait penser, qu’une fois de plus, j’ai
eu tort. Dans les années 90 a
existé quelque-chose que l’on a appelé « la nouvelle économie ». Cela
allait de pair avec la bulle Internet. Des gens très sérieux disaient que les
Soviétiques ayant bu un bouillon, et Internet ayant liquidé les « coûts de
transaction », le marché allait dominer le monde, il n’y aurait plus de
crises, et nous croîtrions de 4% par an. (Une référence.)
J’avoue avoir cru que nous étions en face d’un avatar du
millénarisme. Probablement, beaucoup de gens me donneraient raison aujourd’hui.
Sauf moi.
En effet, je soupçonne qu’il y a un fond de raisonnement
juste derrière la nouvelle économie. Imaginons que, du jour au lendemain,
apparaisse un nouveau pays. Il aime ce que nous produisons, et inversement.
Nous nous mettons à échanger. Nous avons un nouveau client, il a un nouveau
client. Il nous paie avec l’argent que nous lui donnons. Des deux côtés l’activité
augmente. Ce qui s’est passé avec la chute des Soviétiques ressemblait à cela. Du
jour au lendemain la taille du marché était décuplée. Pourquoi cela n’a-t-il
pas fonctionné ? Je soupçonne que c’est parce que les nouveaux pays n’avaient
rien à nous proposer. Et qu’ils n’ont pas su mettre en valeur ce qu’ils
avaient. En dehors de leurs matières premières, qui avaient un prix de marché. Du
coup, nous avons dû déshabiller Paul pour habiller Jacques.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire