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lundi 10 mars 2014

Bouygues et la téléphonie mobile : résistance au changement ?

Depuis quelques temps, j'entends dire que Bouygues veut acheter SFR. Pour cela il vendrait sa participation dans Alstom, et ses actifs télécoms (Bouygues Télécom ?) à Free, afin d'en faire un vrai opérateur mobile.

Chaises musicales ? C'est le monde du mobile d'avant le gouvernement Sarkozy qui se remet en place ? Défaite du marché ? On pensait qu'un quatrième opérateur créerait une saine concurrence, qui dissiperait la rente de l'oligopole des télécoms et susciterait l'innovation. Ce serait bon pour l'économie. L'économie est toujours aussi mal en point. (Peut-être en fallait-il plus pour la redresser ?) En revanche, les opérateurs ont été incapables d'absorber le changement. Ce nouvel arrangement permettrait de mettre un terme aux hostilités entre eux ?

Et l'offre de Numéricable ? Numéricable est la propriété d'un fonds d'investissement. On peut imaginer que sa stratégie est, comme d'habitude, d'améliorer rapidement son bilan pour pouvoir se revendre. Réduction de coûts et guerre des prix ? Personne, parmi ceux qui nous gouvernent, n'en veulent ?

(Par ailleurs, on avance qu'une concurrence trop violente est incompatible avec les investissements que demande l'évolution de la téléphonie mobile (4G et autres), mais aussi un mouvement de consolidation européenne, pour laquelle il nous faut des champions nationaux... Pourquoi n'y avait-on pas pensé plus tôt ?)

PS. Finalement, Bouygues a perdu. L'industrie de la téléphonie mobile en France n'a pas fini de changer ?
PS2. The Economist envisagerait-il une vente de Bouygues Télécom ? (Ce qui me semble devoir être le destin logique de Numéricâble. Le nombre d'opérateurs français pourrait-il diminuer rapidement ?)

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