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jeudi 13 mars 2014

Procrastination

Procrastination. Je tombe coup sur coup sur deux articles sur le sujet. (Hervé Kabla, qui trouve que c'est mal, une psychologue, qui n'est pas d'accord. Pour cette dernière, la procrastination peut être une forme de recherche de la perfection, comme le montre l'exemple de quelques génies.)

Cela ne fait que quelques années que j'ai découvert le terme. Les Anglo-saxons l'emploient beaucoup pour les pauvres. Pourquoi ne font-ils pas ce qui est bon pour eux ? Procrastination. Synonyme, souvent, de paresse. (Depuis la nuit des temps, l'adjectif accolé à "pauvre" est "non deserving", non méritant.) Et aussi de ce que le pauvre ne fait pas ce qui est dans l'intérêt du riche : par exemple reconnaître que l'économie de marché est une loi de la nature.

J'ai deux autres théories sur la procrastination :
  • Nous classons les activités en "agréables" et "désagréables". Pour les secondes, il y a un quota. Quand nous l'atteignons, nous bloquons. Normal : au delà, c'est la déprime. 
  • La procrastination est un signal venu de notre inconscient que ce que l'on nous demande ne correspond pas à notre intérêt. Mais nous sommes incapables de le formuler. 
Dans le commentaire que je fais à Hervé j'explique une troisième théorie. Cette-fois, elle vient d'un étudiant. Elle dit que, dans l'urgence, l'homme fait des miracles. Il est d'ailleurs possible que la sélection naturelle ait encouragé cette caractéristique. Du coup, il est rationnel d'agir en situation de crise. Donc de procrastiner.

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