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mardi 8 avril 2014

L'État français, disciple de Goldman Sachs ?

J'ai longtemps partagé les idées reçues sur nos hommes politiques. Les politiques sont des lâches qui ne peuvent pas résister aux demandes du peuple, à nos demandes. Je suis en train de changer d'opinion. 

Qu'il s'agisse des réformes qui ont amené 68 (fusion primaire / secondaire) ou du projet du Grand Paris, apparaît l'image de pyromanes. Ils nous proposent des projets que nous ne leur demandions pas. Or ces projets sont fous. Ils nous ruinent ou détruisent notre modèle de vie, et ils suscitent un tsunami d'espoirs déçus. Ils pavent l'enfer français.

Il y a quelque-chose de Goldman Sachs là-dedans. Pour faire fortune, Goldman Sachs a exploité deux phénomènes : 1) la confiance que l'on fait à une banque ; 2) la complexité des produits qu'il avait inventés. Nos politiques, de même, jouent sur notre confiance et nous endorment en nous masquant les conséquences de projets d'une complexité invraisemblable.

(On notera que la particularité de tous ces projets est que leurs conséquences ne sont pas ressenties par ceux qui les décident - cf. l'adoption de l'euro. Dans bien des cas, le Grand Paris ?, ils semblent même calculés pour faire exploser "l'ennemi", aller contre les intérêts du parti opposé.)

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