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samedi 21 juin 2014

Alstom ou l'apprentissage du capitalisme ?

Si j'interprète correctement ce que j'entends, dans l'affaire Alstom l'Etat n'a pas les réflexes collectivistes qu'on lui prête ordinairement. Loin de vouloir protéger Alstom, il cherche à le vendre le plus cher possible, me semble-t-il. Aurait-il commencé à comprendre comment fonctionne l'économie de marché ?

L'économie de marché, c'est transformer une trentaine de personnes dans un garage en quelque-chose que d'autres sont prêts à payer 20md$ (2 fois Alstom). C'est ce que les Anglo-saxons appellent "hype". C'est la "création de valeur". C'est faire passer des vessies pour des lanternes.

Et si l'Etat se mettait à "valoriser" sérieusement les actifs français ? La plupart de nos industries ont demandé des siècles de mise au point douloureuse, d'investissements massifs... beaucoup de pays seraient près à les accueillir.

(PS. Depuis ce billet (écrit quelques jours avant sa publication), le gouvernement a choisi GE. Point de vue de The Economist : le gouvernement aurait, peut-être bien, transformé ce qui s'annonçait comme une capitulation en rase campagne en alliance stratégique nécessaire au développement d'Alstom. Où l'on voit aussi que les Américains peuvent être de meilleurs partenaires que les Allemands.)

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