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lundi 2 juin 2014

Bygmalion et Enron

Bygmalion a quelque chose d'Enron. Si ce que j'entends est juste. C'est-à-dire ? Croire que tout est possible. N.Sarkozy était en difficulté, il fallait organiser meeting de campagne sur meeting. Mais la loi ne permettait pas les dépenses nécessaires. Alors, on a "innové". De même, pour cacher le manque de rentabilité d'Enron, on inventait des revenus. Innovation. Dans les deux cas, c'était pour le bien de l'humanité. Enron était le champion de la déréglementation et de l'avènement mondial de l'économie de marché. Et M.Sarkozy était le sauveur de la nation ? Dans les deux cas, on croyait que rien ne pouvait arrêter l'élu de Dieu. Les lois de la nature, et de la comptabilité, sont pour les sous hommes. Ainsi parlait Zaratoustra. Dans les deux cas, l'injonction paradoxale est à l'oeuvre. Comment dire au chef qu'il me demande l'impossible ? D'ailleurs, s'il le fait, n'est-ce pas parce qu'il n'est pas grave de violer les interdits ? Nous et notre cause sommes au dessus d'eux ?

Croire que tout est possible mène au totalitarisme, dit Hannah Arendt. Les mésaventures de l'UMP sont un avertissement bienvenu ?

(Pour Enron : voir début et références de Grande illusion.)

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