Pages

samedi 19 juillet 2014

L’autodafé du management intermédiaire

Régulièrement, les couches intermédiaires de la société (de l’entreprise…) font l’objet d’une tentative de destruction. Or, on ne peut s’en passer ! Curieux ? Il semblerait que ce soit à nouveau le cas. Qu’est-ce qui peut expliquer ce phénomène ?

Notre société est individualiste. L’individualiste poursuit son intérêt. Il a deux façons de ce faire :
  • Il comprend qu’il n’est rien sans la société
  • Il se comporte en parasite.
Il est difficile d’être un parasite dans une société où chacun est proche de chacun. En conséquence : faible contrôle, parasitisme ; fort contrôle, « altruisme ».

Depuis 68 (?), la société est libérée. Nous utilisons notre rôle social comme pouvoir de nuisance. La SNCM,  dont la seule raison d'être semble la grève, est l’exemple type de ce phénomène. C’est pourquoi on veut lui faire la peau. Et à nous tous, par la même occasion. Car nous sommes tous des intermédiaires.

(Remarque. Les Grecs parlaient déjà très bien de cette question. Les « grands » sophistes, ceux qui étaient comparables à Socrate par la portée de leur pensée, estimaient que l’homme devait chercher 1) à maximiser les intérêts du groupe auquel il appartenait, tout en 2) s’assurant que ses intérêts, au sein du dit groupe, étaient respectés. Second point que nous appelons la justice. Les « petits » sophistes, quant à eux, expliquaient comment entourlouper son prochain à l’anglo-saxonne. « Sophisme » est donc devenu péjoratif.)

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire