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mercredi 5 novembre 2014

Bhoutan et Bonheur National Brut

Un étudiant me fait regarder une vidéo sur le Bhoutan. On y cultive le Bonheur National Brut.
Le Bhoutan a tout pour me plaire. On y dit que, par son comportement, il faut montrer l’exemple du changement. (Le combat désespéré qui se livre entre ma classe et moi.) On y parle aussi systémique : nous nous acharnons sur les symptômes, nous ignorons les causes réelles de nos maux.

Certes, je ne suis pas sûr que les solutions trouvées par le Bhoutan soient applicables au monde. Mais, le simple fait de se donner un indicateur de bonheur pourrait contraindre la société et les gouvernements à se poser des questions. Pilotage par indicateurs.

En fait, je soupçonne que le Bhoutan est trop beau pour être honnête. Pour un petit pays (Islande, Bhoutan, Corse...) il est possible de construire son bonheur par parasitisme du bonheur collectif. D’ailleurs, le Bhoutan profite du progrès venu d’ailleurs (voitures, lignes haute tension, élite éduquée aux USA…).

Notre problème actuel est probablement là. Il y a une tentation de repli sur soi. Si c'est le cas ce sera au détriment des faibles qui vont crever. On retrouve ce comportement partout : entre grande entreprise et PME, entre CDI et CDD, entre Allemagne et périphérie de l'Europe...

Du berceau au berceau pense qu'il est possible d'avoir un développement durable. Et que le bonheur c'est de créer et de grandir pas de se racornir peureusement. Un critère qui a échappé au Bhoutan dans son calcul du bonheur national brut ?

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