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mercredi 10 décembre 2014

Economie comportementale au secours du pauvre

The Economist parle de l'économie comportementale. Son objet est de comprendre "comment on prend des décisions et comment elles peuvent être améliorées". 

Elle est parvenue à adopter une démarche scientifique (quantifiée) pour mesurer les effets de ce que l'économie classique appelle "irrationalité" et dit ne pas pouvoir exister. Non seulement elle existe, mais elle conduit à des résultats contre-intuitifs pour un économiste. (Et à la faillite de ses théories.)

En particulier, la pauvreté ne rendrait pas intelligent comme il le dit. Elle ne forcerait pas le pauvre à devenir un entrepreneur pour sauver sa peau. Les pauvres qui restent pauvres ne sont pas des paresseux. "Le pauvre a plus de chances que quelqu'un d'autre de prendre de mauvaises décisions économiques." La raison en est "que tout est contre lui". Il a si peu, qu'il ne peut pas se permettre l'erreur, elle le condamnerait définitivement. "Surtout, le pauvre manque de l'infrastructure institutionnelle qui, à l'Ouest, améliore les décisions."

En lisant ce texte, je me suis demandé si la précarité n'était pas la mère de toutes les crises. Plus l'homme a peur, moins il parvient à penser, et moins il est innovant.

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La Silicon Valley n'a pas commencé comme cela
"DorotheaLangeMigrantWorkersChildren" by Dorothea Lange - Farm Security Administration - Office of War Information Photograph Collection Library of Congress Prints and Photographs Division Washington, DC LC-USF34- 016828-C. Licensed under Public domain via Wikimedia Commons.

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