Vendredi matin, j'entendais dire que les écoles avaient observé une minute de silence à la mémoire des victimes de l'attentat de Charlie Hebdo. Certains élèves n'avaient pas voulu s'y joindre, au motif que l'on ne disait rien des milliers de morts de Syrie et d'ailleurs.
N'est-il pas effectivement difficile de s'y retrouver ? Lorsque certains caricaturent Mahomet, on parle de "liberté de parole". Mais lorsque le FN reproche aux musulmans de prier dans la rue, on parle de racisme. Qu'aurait-on dit si la critique de l'Islam de Charlie étaient venues du FN ?
France Culture interrogeait un "philosophe". Il expliquait que l'on assistait à la lutte entre "Eros" et "Thanatos". D'un côté Gavroche et Rabelais, une tradition française de la révolte, de l'autre les éternelles forces du mal. Hier elles étaient en haut, des riches et du pouvoir. Maintenant, elles viennent d'en bas, des pauvres.
Mais que fait Eros quand il est attaqué par Thanatos ? Comme Gavroche ? Il va chercher des cartouches pour que les forces du bien puissent tuer celles du mal ? Eros devient Thanatos, mais avec dispense du Pape ? (Autrement dit de Foucault ?)
Cela ne signifie-t-il pas aussi que les droits de l'homme deviennent relatifs ? Il y a certains hommes qui le sont moins que d'autres ?
N'est-il pas possible de construire une société dans laquelle l'homme est en paix avec lui-même ? N'est-ce pas ce qui a été en partie réussi par la génération d'après guerre ? Et son succès, même partiel, ne vient-il pas d'avoir su recréer les conditions d'une vie descente pour tous ?
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire