Le mariage pour tous m'a surpris. J'associais la gauche à l'union libre. Pourquoi, maintenant, la cause à la mode est-elle le mariage ?, me suis-je demandé.
Mon billet précédent, paradoxe de Foucault, fournit une hypothèse. L'homme de gauche serait très affecté par ce que dit et pense la société. Il a une soif de reconnaissance sociale. C'est pour cela qu'il demeure "socialiste" alors qu'il a abandonné tout ce qui jusque-là allait avec ce mot ?) De ce fait, il veut la changer pour qu'elle dise et pense comme lui. (Ce n'est pas un homme libre, au sens des Lumières du terme.) Mais, ce faisant, il agit sur la société. Il lui impose de penser comme lui.
(Sorte de dénaturation de ce que disent mes livres. Mon idée est qu'en faisant changer les règles sociales, on n'a pas à demander à l'homme une transformation qui serait personnelle, donc douloureuse. Dans ce cas, ce changement, qui passe effectivement par une transformation des règles sociales, est insupportable à une partie de la population. Il produit une résistance au changement. Si j'étais dans une entreprise, je dirais que c'est un changement mal mené. Il n'est pas intelligent de se priver des ressources d'une partie de ses équipes.)
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