La circulation alternée est décrétée à Paris, pour cause de pollution. Je me suis dit que c'était une manœuvre habile.
La mairie de Paris veut changer nos habitudes. Elle veut nous détourner de la voiture. Or, parler de pollution n'a pas beaucoup d'effets sur nos comportements. Mais un jour de circulation alternée marque les esprits. D'un seul coup la pollution prend un sens pour nous. La mairie de Paris augmente notre "anxiété de survie". Premier pas vers le changement ?
Mais quid de notre "anxiété d'apprentissage" ? Cette journée va-t-elle nous faire découvrir les transports en commun, ou le covoiturage ? Peut-être. Ou peut-être pas. De quoi cela dépend-il ? Probablement de la répétition de tels jours, de façon à ce que les habitudes s'installent. Mais, plus encore, de l'existence et de la facilité d'utilisation des transports alternatifs. Si nous découvrons que ce n'est pas difficile de modifier notre comportement, le changement va réussir. Si ce n'est pas le cas, nous allons contourner la contrainte. Cela semble être ce qui se passe en Grèce. J'ai lu quelque part que les gens avaient deux voitures, une avec plaque paire, et l'autre impaire. Et que c'était, pour qu'elles ne soient pas chères, de mauvaises voitures, polluantes. (Enantiodromie.)
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire