La protection des "lanceurs d'alerte" est un retournement des valeurs sociales. C'est la glorification du traître. Voilà ce que l'on me dit. Cette idée devrait me séduire, et pourtant ce n'est pas tout à fait le cas. Tentative de psychanalyse.
- "lanceur d'alerte" est une traduction incorrecte de "whistle blower", qui est, apparemment, l'arbitre préposé aux dépassements de limites dans un sport. Le "lanceur d'alerte" représente, généralement, les valeurs de la société, et les fait respecter. Si seules les forces de l'ordre avaient ce rôle, elles seraient débordées par la tâche.
- L'équipe à laquelle nous appartenons n'est pas HSBC, ou la NSA, mais la société des hommes.
- Dans des entreprises où le chacun pour soi est de rigueur, il n'y a plus de traîtres ! Ou, plutôt, le traître est celui qui met l'intérêt collectif avant le sien propre. HSBC a eu le lanceur d'alerte qu'elle méritait ?
- Enfin, c'est à la justice de dire si l'intention du lanceur d'alerte est bonne ou non. Si c'est un héros, ou un traître.
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