Dans un billet précédent, je dis que les constructeurs automobiles ont détruit ce qui faisait, à mes yeux, la valeur d'une entreprise. Mais quelle est cette mystérieuse "valeur" ?
Cela me semble une forme de convention sociale. C'est ce qui fait que l'on aime quelque-chose. Il y a des gens, comme Steve Jobs, ou comme les artistes anciens, qui ont le sens de cette valeur. Il y en a d'autres, comme les financiers, ou les artistes modernes, qui ne l'ont pas. Ils ont le sens de l'argent.
L'histoire récente semble avoir été celle de la victoire des seconds sur les premiers. Tactique simple, probablement, la valeur coûte d'abord, avant de rapporter ensuite. Et surtout elle semble difficile à distinguer a priori. Il est donc apparemment rationnel de privilégier le moins de valeur sur le plus de valeur. Ce qui démarre un cercle vicieux : moins il y a de créateurs de valeurs, moins ceux qui restent sont capables de distinguer la valeur...
Le plus étrange est que ce sont probablement les Allemands, grands hypocrites, qui ont été les champions du phénomène. VW a été le pionnier de la mise à sac du sous-traitant. Et leur haut de gamme a maintenant pour unique objet le parvenu. Et, en plus, ils veulent imposer leur modèle de société dépressive au monde.
Que va-t-il se passer maintenant ? La destruction va-t-elle être créatrice ? De nouvelles valeurs vont-elles émerger ? Qui va mener la contre-offensive ? L'Italie, pays du goût ?...
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