Un phénomène n'arrête pas de m'étonner. Et ce depuis que je l'ai découvert chez mes étudiants. C'est la puissance des notes. Sans note, encéphalogramme plat, ou presque. Aucune compréhension. Et aucun respect ? (Je sens le : "je ne comprends pas, donc c'est idiot".) Avec note. Le miracle. L'étudiant cherche ce qui vous fait plaisir, et vous le ressert. Avec un peu de chances il s'en souviendra un jour. Il commencera alors sans doute par se dire que vos manies étaient fort ridicules. Puis, finalement, pas tant que ça.
Et voilà une théorie. Lorsque l'élève devient homme, il se croit certifié intelligent. C'est dorénavant lui qui juge. Et il juge mal tout ce qu'il ne comprend pas. Parce qu'il n'a pas fait l'effort suffisant pour le comprendre. C'est là qu'être noté lui serait utile.
Et voilà l'enseignement que je tire de cette édifiante histoire. Le cerveau ne marche pas de lui-même. Il a besoin de conditions favorables pour cela. D'une forte "anxiété de survie". La crise rend intelligent.
(Curieusement, je crois que ma génération n'était pas aussi sensible aux notes que celle des jeunes actuels. Mon expérience, par exemple, me montre que je n'étais pas prêt à tout pour me faire bien voir. J'étais d'ailleurs dans une logique de contestation. Mais, quand je suis né, le chômage n'existait pas. Ça change beaucoup de choses.)
(Curieusement, je crois que ma génération n'était pas aussi sensible aux notes que celle des jeunes actuels. Mon expérience, par exemple, me montre que je n'étais pas prêt à tout pour me faire bien voir. J'étais d'ailleurs dans une logique de contestation. Mais, quand je suis né, le chômage n'existait pas. Ça change beaucoup de choses.)
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