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dimanche 19 avril 2015

Le capitalisme futur sera familial ?

Les théories économiques sont fausses, dit The Economist. L’avenir est au capitalisme familial. Son poids est énorme. Et ce sera encore mieux demain : les pays émergents ne sont que capitalisme familial. Et si le journal avait trouvé l’avantage décisif du modèle ? La transmission. La famille ne cherche pas à optimiser la valeur actionnaire, elle veut transmettre une belle entreprise à ses petits enfants. Et, surtout, elle transmet une « culture », tout un savoir-faire accumulé au cours des ans (mais aussi tout un réseau relationnel !). Les inégalités ont de beaux jours devant elles.

Effectivement le capitalisme actionnarial semble s'autodétruire. Les grandes entreprises sont devenues des organismes financiers. Leur métier officiel n’est qu’une façade. Ce qui compte pour elles est de faire fructifier leur argent sur les marchés. D’où cercle vicieux. Le mécanisme d’investissement productif est désamorcé, les entreprises font grimper la valeur de leurs actions en les achetant et en fusionnant entre elles. Quant au risque financier, on est parvenu à en protéger les banques. Le financement de l’économie est maintenant entre les mains d’acteurs que l’Etat n’aura pas à protéger. Mais il est bien plus grave qu'avant. La croissance de la Chine faiblit dangereusement. Va-t-on vers un crash ? On parle de construction et d’immobilier, de risque de bulle. On entre dans l’abstraction économique. Apparemment, la croissance chinoise n’a plus un fondement très sain. Il y a beaucoup de raisons d’inquiétude, mais aussi de signes que l’atterrissage est maîtrisé. La popularité de M.Poutine atteint 90%. Le Russe se sent menacé par le reste du monde. Et M.Poutine joue sur sa peur. Mais ne peut-elle pas se retourner contre lui ? Car, ce dont il accuse les Occidentaux n’est rien d’autre que ses propres tactiques… On nous dit beaucoup de mal de l’Europe du Sud, et pourtant la Finlande est en aussi mauvaise santé qu’eux. Et, en plus, elle est un pionnier en termes de vieillissement de la population. Et si elle se transformait en laboratoire de recherche sur la question ? « A mesure que d’autre grands pays vieillissent, ils pourront apprendre de la Finlande – et peut-être acheter quelques-uns des produits et services qu’elle fabrique. » Et justement. Pour cause de vieillissement accéléré ?, l’Allemagne reçoit deux cent mille demandeurs d’asile par an. Ses ressortissants en ont ras la casquette. Au Moyen-Orient, la paix des USA avec l’Iran semble être liée à la chute des prix du pétrole. L’Arabie saoudite fait baisser les cours du pétrole, ce qui affecte la Russie et l’Iran. Mais la Russie arme l’Iran, dont l’influence contre-balance celle des Saoudiens et des milices sunnites. Et les USA, dont les producteurs de gaz de schiste résistent mieux que prévu aux baisses des prix, jouent les arbitres. (Neutralisation de « l’axe du mal » ?)

GE ferme son activité financière. Elle était énorme. Mais elle était devenue un handicap. Ce qui reste est un portefeuille de participations, remanié sans cesse, et sans grande cohérence. L’Europe attaque Google. Mais, le problème de l’Europe en termes de numérique, n’est pas Google. C'est l’absence d’un marché commun. C’est pour cela qu’aucun Google ne peut se développer. Nokia achète Alcatel. Mais s’ils sont aussi mal tous les deux, c’est du fait d’acquisitions ratées… Le cloud computing remplace une activité rentable par une autre qui ne l’est pas ! « En termes météorologiques, les gros utilisateurs d’IT peuvent espérer des ciels bleus (…) les fournisseurs de capacité de calcul en ligne, un ciel couvert, de faible rentabilité (…) et les fabricants traditionnels de logiciel et de matériel, des conditions orageuses ». Les écoles privées anglaises (Eton and co) sont un modèle à suivre. Elles se sont positionnées avec succès sur le marché de l’ultrariche. Elles facturent 30.000£ par élève et par an.

Les politiciens manipulent l’économie pour lui donner une apparence de santé, et se faire réélire. Mais, le phénomène est plus que compensé par l’inquiétude que fait naître l’élection, qui paralyse l’économie. Solution ? Transparence. L’économie n’oscillera pas stupidement si on lui dit la vérité.  

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