Il y a quelques temps, je participais à une conférence entre entrepreneurs. Les dirigeants que j'ai rencontrés sont surprenants. Ce sont des esprits sophistiqués, de grands pro de leur domaine, remarquablement bien formés, de bons gestionnaires. Et des gens humbles. Peut-être parce qu'ils savent que leur succès tient à un fil. Leur entreprise fait preuve d'une réactivité surprenante.
Sous-marin sans périscope ?
Mais, qu'ils sont seuls ! Réactifs, certes, mais à la merci du changement. Or, le changement c'est maintenant. Et j'ai peur que, contrairement à ce qu'ils pensent, ce changement ne soit pas un passage à vide momentané, mais quelque-chose de totalement nouveau. Qu'il faille réinventer leur modèle économique, totalement. Mais, ils ne sont pas génétiquement bloqués, ils pourraient faire des choses complexes. Seulement, pour cela, il faudrait un peu de temps pour prendre du recul et qu'on leur apporte quelques idées sur ce qui se passe dans le monde. Et aussi les capacités de "faire" : leurs collaborateurs sont là pour produire, ils n'ont pas de structure interne qui puisse piloter un changement.
Mais, qu'ils sont seuls ! Réactifs, certes, mais à la merci du changement. Or, le changement c'est maintenant. Et j'ai peur que, contrairement à ce qu'ils pensent, ce changement ne soit pas un passage à vide momentané, mais quelque-chose de totalement nouveau. Qu'il faille réinventer leur modèle économique, totalement. Mais, ils ne sont pas génétiquement bloqués, ils pourraient faire des choses complexes. Seulement, pour cela, il faudrait un peu de temps pour prendre du recul et qu'on leur apporte quelques idées sur ce qui se passe dans le monde. Et aussi les capacités de "faire" : leurs collaborateurs sont là pour produire, ils n'ont pas de structure interne qui puisse piloter un changement.
Je me demande si l'on ne voit pas ici les besoins de la PME française. Elle doit "se transformer" : passer de "sous traitant" (soumise) à "fournisseur" (autonome). Avec en plus une ambition, internationale : meilleur mondial (dans ma niche).
Pour cela, il faut un peu d'aide. Un dispositif qui lui donne un coup d'avance, et la capacité de mettre en oeuvre le changement, en s'appuyant sur ses ressources.
J'en viens à me demander si une grosse partie de cette stratégie ne passe pas par de la croissance externe. Une croissance internationale. Car la PME française, qui est obsédée par son métier, a un savoir-faire que beaucoup de marchés n'ont pas, et ces marchés sont en croissance, contrairement à celui de la France. Pour cela, il faut un réseau international, qui permette de connaître les "cibles" de l'intérieur. Et la méthode pour les acquérir sans en perdre la valeur. Il lui faut aussi la méthodologie pour identifier et valoriser le savoir faire de l'acquisition et le sien (une de nos grosses faiblesses, et une grande force des Allemands et des Ango-saxons).
Ainsi que la capacité de faire des montages financiers complexes, "qui permettent l'impossible".
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