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samedi 16 mai 2015

La France au bord de la Révolution ?

La thèse de L'oligarchie des incapables est que nous en sommes venus à l'avant Révolution. Cela est-il vraisemblable ?

Voici des éléments tirés de l'enquête qu'est ce blog, et qui pourraient alimenter le débat :
  • Une politique de la langue, tract postmoderniste ?, semble dire que la pensée actuelle refuse l'héritage de la Révolution et s'aligne sur celle de la féodalité. L'évolution du concept de laïcité irait dans le même sens. Tout le travail effectué depuis la Révolution aurait été balayé ?
  • Le modèle de Gaulle, selon René Rémond (ou modèle monarchique) : quand la France fonctionne correctement, une puissance centrale Roi / Peuple contrôle les "privilégiés". Les Révolutionnaires et les Radicaux ont essayé de remplacer le roi, par une forme d'incarnation du peuple, mais cela a été très instable. En tout cas, il n'est probablement pas bon que les "privilégiés" prennent le pouvoir. Serait-ce ce qui a provoqué 89 ? Un roi faible a permis aux "privilégiés" de diriger la France ? 
Qu'est-ce qui a fait éclater la France en 89 ? La mauvaise gestion de la France, qui connaît crise sur crise ? Le rejet des privilèges ? Une bataille entre privilégiés (nobles et bourgeois) ?... Cela pourrait-il se répéter ? Les symptômes, s'ils sont  identiques, semblent atténués ? Mais quid de l'effet d'une crise mondiale ?...

(Qu'est-ce qu'un "privilégié" ? On parle aussi "d'intérêts spéciaux". Il s'agit peut-être du résultat d'une attitude vis-à-vis de la société. Le "privilégié" est poussé par son intérêt égoïste. Le "non privilégié" est peut-être conscient de sa faiblesse et de son besoin de protection. En conséquence, le "non privilégié" est prêt à payer, et le "privilégié" à collecter. Comme souvent en systémique on aboutit à un paradoxe. Ce qui fait la fortune de l'asocial (le "privilégié"), c'est la société. Et le petit peuple, en croyant être un profiteur, se fait tondre. Mais tout le monde est content : pourquoi changer ? Seulement, dès que l'équilibre se rompt, et que la société, pour une raison ou pour une autre, ne produit plus assez, ou que les attentes croissent, la poursuite de ce mécanisme conduit à la vider de sa substance.)

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